19 mai 2024
6 mai 2024
La nomination de la nouvelle top gun de Santé Québec Geneviève Biron crée des remous jusqu’en Côte-du-Sud. En effet, le syndicat de la FIQ-SPSCA craint que celle-ci signifie une hausse du recours du privé en santé et une déshumanisation des services aux citoyens.
« Nos équipes sont inquiètes. Déjà, le système actuel est à l’agonie par manque de ressources. La CAQ mise déjà trop sur le privé. Nous craignons que cette annonce signifie une hausse du privé en santé », avance Carole Mercier, présidente de la FIQ-SPSCA
Fondamentalement, le syndicat est contre la mise en place de cette nouvelle structure. A priori, les coûts de son déploiement sont exorbitants. Geneviève Biron gagnera 652 000 $ par année et son bras droit, Frédéric Abergel, touchera 521 000 $. De plus, ceux-ci s’entoureront d’une équipe de professionnels qui les aidera à gérer le système de santé québécois. Bien évidemment, ces millions ne seront pas utilisés afin d’améliorer les services aux patients, mais bien à financer cette nouvelle suprastructure, ce que dénonce le syndicat.
« Nous avons déjà vécu la réforme Barrette. Celle-ci a été un échec. Santé Québec a le même esprit, soit de créer de grandes structures. Nous ne pensions pas qu’il était possible de se fusionner davantage », soutient la syndicaliste. D’ailleurs, celle-ci dénonce le fait que l’information circule difficilement dans le système actuel et que la communication entre les différentes équipes est un problème quotidien.
D’entrée de jeu, elle indique que le moral des troupes sur le terrain est variable.
« Les conditions de travail dans les différentes institutions sont difficiles. Nous vivons beaucoup de précarité et les dirigeants gèrent les établissements avec une vision à court terme. Nous n’avons aucune prévisibilité et tout est toujours décidé à la dernière minute. Ils ne règlent jamais les problèmes en amont », déclare Mme Mercier.
Elle rappelle que la situation aux soins intensifs est toujours préoccupante et que la pression sur tous les professionnels des soins est encore importante. Finalement, elle invite la population à les soutenir dans leurs négociations avec leur employeur afin de leur manifester son soutien.
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